Le prix d'une traduction, un schmilblick incompréhensible ?
Le traducteur indépendant est libre d’établir ses critères afin de facturer ses services. Cependant, il convient de se méfier de certaines pratiques pourtant trop répandues parmi les traducteurs peu scrupuleux. La SFT, la société française des traducteurs, recommande de facturer les services de traduction en fonction du nombre de mots contenus dans le texte source. Même s’il est vrai qu’au premier abord, facturer au mot peut sembler inhabituel, cette pratique comporte des avantages tant pour le traducteur que pour le client.
Paroles, paroles, paroles
Généralement, les traducteurs utilisent leurs logiciels de traduction pour définir le nombre de mots que comporte le texte original. Ils multiplient ainsi leur tarif par le nombre de mots que contient le texte source. Pour le traducteur, l’avantage de cette manière de procéder est sa clarté. En effet, sur base du nombre de mots, nous pouvons déterminer le prix exact de la traduction et éviter les mauvaises surprises qui entameraient notre crédibilité. En tant que client, que penseriez-vous d’une facture qui serait plus élevée que le devis initial ? Votre colère et votre incompréhension seraient tout à fait justifiées. C’est pourquoi nous tâchons d’être transparents dans nos devis. Pour le client, ce critère constitue un avantage puisque vous ne devrez pas payer le temps que nous allons passer à faire des recherches, d’autant que nous ignorons souvent quelles seront les pierres d’achoppement que nous allons rencontrer au cours de la traduction. Autre avantage, votre traducteur ne sera pas tenté de faire trainer le projet pour gagner plus d’argent, au contraire, il en va de son intérêt d’être productif.
Certains traducteurs travaillent encore à l’ancienne et facturent ses services à la ligne ou au nombre de mots du résultat final. Néanmoins, ces deux pratiques peuvent s’e révéler préjudiciable pour le client. D’une part, nous ignorons combien de mots contiendra votre traduction avant la fin du projet et d’autre part, certaines combinaisons linguistiques deviennent alors un marché très juteux en raison de la différence du nombre de mots entre l'original et la traduction. Prenons l’exemple d’une traduction de l’allemand vers le français : habituellement, les francophones s’expriment avec plus de mots que les Allemands. Dans votre intérêt, il vaut mieux que je facture le nombre de mots que contient l’original, car vous paierez moins cher. Facturer à la ligne ou au nombre de mots contenus dans la traduction ne permet pas de rendre nos tarifs clairs et vous risquez d'avoir de mauvaises surprises lorsque vous recevrez la facture.
Pour résumer, les traducteurs utilisent la formule suivante pour calculer le prix d’une traduction :
Tarif au mot x nombre de mots du texte original

La traduction spécialisée
Les textes spécialisés demandent des compétences auxquelles le traducteur s’est formé et des outils supplémentaires pour mener à bien le projet. Dès lors, le tarif au mot sera un peu plus élevé que pour une traduction généraliste. Les traducteurs appliquent un tarif pour les textes généraux et un tarif pour les textes spécialisés afin d'être cohérents avec la charge de travail supplémentaire nécessaire pour réaliser une traduction dans un domaine pointu. Par ailleurs, en fonction de la spécialisation, des frais supplémentaires peuvent s’appliquer.
Frais additionnels
Vous serez peut-être surpris de constater qu'une traduction assermentée comprend des frais additionnels.
Vous devrez vous acquitter d'un supplément pour que le traducteur puisse apposer son cachet et ainsi certifier que la traduction est fidèle à l’original. La raison de ce supplément s'explique par les frais du traducteur pour faire certifier les documents auprès de l'administration .

Combinaison linguistique
La combinaison linguistique influence également le montant dû. Les tarifs de traduction obéissent à la règle de l’offre et de la demande. Ainsi, méfiez-vous des prestataires de services qui vous proposent un tarif extrêmement bas, car il s’agit probablement d’un traducteur qui ne parvient pas à fidéliser ses clients.
Quels services sont compris dans la facture totale ?
Selon les bonnes pratiques de traduction, la révision du document final doit être proposée par le traducteur. Les agences dignes de ce nom assurent, elles aussi, la révision. Après avoir reçu la traduction, le gestionnaire de projet enverra la traduction et l’original à un second traducteur qui vérifiera la qualité du document. Les traducteurs indépendants qui suivent les règles déontologiques travaillent en équipe avec leurs confrères ou leurs consoeurs afin de répondre à vos exigences.

Paiement
Le traducteur est libre de choisir les délais de paiement qui varie généralement de 15 à 30 jours. Vous pourrez effectuer le paiement par virement bancaire ou utiliser un compte PayPal. Sachez par ailleurs qu’il y aura une TVA dont vous devrez vous acquitter dans votre pays.
Vous savez tout sur les tarifs des traducteurs et les bonnes pratiques qui vous éviteront les mauvaises surprises. En tant que traductrice, ma priorité est d’éviter qu’il y ait une différence entre le devis que vous aurez accepté et la facture finale. Il est important pour moi que mes clients soient satisfaits de ma prestation de services et la facturation est une étape clé. N’hésitez pas à partager cet article si vous l’avez trouvé intéressant et à me laisser un commentaire si vous avez des questions concernant les tarifs de traduction.